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Vivre à Los Angeles : c’est comment, réellement, de rouler en californie ?

palmiers los angeles
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C’est le moment de répondre aux questions des plus curieux. Fin octobre 2018, nous avons quitté Montpellier pour vivre à Los Angeles, Californie, aux Etats-Unis (pour des raisons professionnelles, majoritairement). Alors, qu’est-ce que cela fait de vivre ici, et de rouler en moto en Californie ?

Vivre à Los Angeles : toutes les idées reçues

Nous avions beaucoup d’attentes lorsque nous sommes arrivés à LA. Beaucoup d’idées reçues, c’est vrai, sur la ville et sur la Californie en générale.

1. Il fait beau tout le temps

Par exemple, on s’imaginait que LA ne connaissait que le soleil, ne connaissait ni la pluie ni la grisaille. Entre nous, ce n’est pas tout à fait vrai. Disons qu’il y fait bon toute l’année. Les températures oscillent entre 10° au plus frais, de décembre à avril, jusque 27°C/30°C de juillet à octobre. Mais globalement, il fait 20°C tous les jours (on ne va pas se mentir, et chipoter). Le soleil quant à lui est un peu capricieux entre mars-avril et juin. Les plus beaux mois en France sont gris ici. Il y a même des expressions qui disent « may grey » (pour « mai gris ») et « june gloom » (pour juin nuageux, couvert). Par contre, on peut profiter de la plage au moins jusqu’en novembre.

2. Los Angeles = plages et palmiers

D’ailleurs cette plage, parlons-en. Car lorsqu’on s’imagine LA, on a tendance à penser palmiers, longues plages de sable fin, et body-builders en bikinis, en rollers ou en skate. Alors, honnêtement je pense que cette image nous vient surtout de Miami… Car c’est vrai que l’on en trouve ici, mais pour être plus précis, c’est surtout à Santa Monica (et Venice, Los Angeles). Car oui, Santa Monica est une ville différente de Los Angeles, comme Culver City (au centre de LA) ou encore Beverly Hills.

Los Angeles est une ville aux dizaines de villes, aux 200 quartiers, et autant de carte postales différentes. D’ailleurs, les quartiers les plus connus ne sont pas forcément ceux qui méritent le plus d’être visités (là, je pense surtout à Hollywood). Ocean Park, Sawtelle, Chinatown, Los Feliz, SylverLake, Downtown, Art District sont autant de quartiers de LA. Avec leur propre communauté, urbanisme, style d’architecture, mode, et type de restaurants.

En fait, quand tu pars vivre à Los Angeles, tu peux décider d’être qui tu veux. Tu peux décider de faire ce que tu veux, et en fonction de ça, tu choisiras ton quartier. Il y a ceux qui aiment traîner dans les lieux branchés, et qui vivent à SylverLake ; ceux qui aiment boire des bières, manger de la street food et vivre au cœur de la ville, à Art District ou Downtown ; il y a ceux (comme nous) qui aiment la plage, la détente et le surf, et qui vivent à Santa Monica, Ocean Park ou sur Venice. Mais tout le monde n’a pas le même accès à la plage (des palmiers, il y en a un peu partout).

3. LA : royaume de la nourriture

Par contre, soyons d’accord, où que vous soyez, où que vous viviez : vous aurez toujours le même accès à la bouffe. Nous avons choisi de vivre à Los Angeles pour sa diversité culinaire et culturelle. Et nous ne sommes pas déçus.

Nous venions d’une ville, royaume du burger. Tu voulais manger à l’extérieur, une chance sur deux de manger un burger. Nous avons atterri dans une ville où 26 000 restaurants ont été recensés en 2018, 400 food trucks, et 50 000 street vendors dont la majeure partie vend de la nourriture. Cela en fait des cuisines à découvrir. Tu peux manger japonais, et pas QUE des sushis, aussi des ramens, des barbecues japonais, une cuisine plus traditionnelle. Tu peux aussi manger chinois, vietnamien, éthiopien, italien (et pas que des pizzas), argentin, péruvien, mexicain (oh oui! Mexicain), arménien. Los Angeles est en quelques sortes, un buffet à ciel ouvert.

La California Life quand t’es rider

Parmi d’autres images de la Californie, il y a celle du rider. Ce motard tatoué, barbu, bol sur le crâne et cheveux longs au vent, gilet en cuir sans manche, chevauchant une Harley ou une Indian. Bizarrement, cette image est plutôt rare sur Los Angeles. On a tendance à penser : ville ensoleillée = motards de partout, toute l’année. C’est peut-être vrai en France, pas forcément aux Etats-Unis, en Californie ou du moins, à LA. Et ceux qui roulent, comme nous, avec une valise de chaque côté, un bon vieux top case et des bottes terreuses, n’en parlons même pas. Ils sont encore plus rares.

Ce n’est que lors d’un rallye perdu dans le désert que nous avons eu l’occasion d’en rencontrer certains. Oui le motard de Californie existe bel et bien, mais il se cache. Il évite les heures et les heures d’inter-file dans cette ville parmi les plus embouteillées au monde (l’inter-file est autorisé ici, et heureusement). Le motard préfère s’enfuir, prendre de la hauteur, et partir découvrir les montagnes, déserts, pistes et parcs alentours, la « moto-balade » quoi. Découvrez notre article sur visiter Los Angeles à moto (pour découvrir où se cache le motard).

Partir à la découverte des Parcs Nationaux voisins (ou non)

Le motard de Los Angeles est en fait un rat des champs, voire du désert. Sans mentir, puisqu’en effet les Américains utilisent ce terme de desert rat. Le desert rat, c’est celui qui aime les engins motorisés et bruyants (buggy ou dirt bike), la bière, les barbecues, et partir s’isoler (pour rider tranquille, sans inter-file) tous les week-ends dans le désert.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos rats… Si les motards se font rares dans Los Angeles, c’est qu’ils ont tout simplement la possibilité de sortir de la ville et de rouler en pleine nature, très facilement ! Et c’est ça, le gros avantage de Los Angeles : elle est idéalement placée entre plusieurs parcs de Californie.

Il y a les parcs nationaux, régionaux, qui ne se trouvent qu’à 1h / 1h30 de route : comme la Los Angeles National Forest, les Santa Monica Mountains à l’Est, les San Gabriel Mountains au Nord, et la Los Padres National Forest. Et il y a ceux (plus connus) qui se trouvent dans un rayon de 400 à 500 km de LA (une bouchée de pain pour ici). Pour vous en citer quelques-uns : Sequoia Parc, Yosemite, Death Valley, Joshua Tree, désert de Mojave… Los Angeles est donc tout simplement encerclée de parcs nationaux, régionaux, ou plus petits qui valent tout autant le détour. Dans la majorité de ces parcs, vous trouvez des recreation areas qui permettent de partir à l’aventure, rouler sur piste, et même camper gratuitement à la sauvage.

Quant aux paysages, ils se veulent très diversifiés : il y a du désert aride et sec, du désert de cactus, du désert plus rocailleux ; il y a de la montagne, des séquoias géants et humides ; des zones de forêts de pins… Et il y a de vastes champs, très pauvres en végétation. C’est simple, quel que soit votre kiffe, vous trouverez où rouler autour de LA.

Longer la PCH

Si vous n’êtes pas très désert, vous avez aussi la possibilité de simplement longer la PCH. La mythique Pacific Highway, aussi connue sous le simple nom de 1. Enfilez votre plus beau cuir (blouson de cuir dispo sur Motoblouz) car c’est la route que l’on voit dans tous les films et toutes les séries en Californie… Océan Pacifique d’un côté, falaise de l’autre, soleil en pleine face.

Si nous sommes à quelques kilomètres des déserts et autres montagnes, nous ne sommes qu’à quelques minutes de cette route mythique. Nous pourrions voir en une seule et simple journée la côte à l’Ouest, le désert et les montagnes enneigées à l’Est ou au Sud. Un voisin a d’ailleurs réalisé ce rêve ultime que de surfer le matin à Santa Monica et snowboarder l’après-midi à Big Bear. C’est ça qui est intéressant, et c’est ça que nous aimons dans notre vie ici.

La PCH est connue car elle longe toutes les plus belles plages de Californie. Santa Monica, Malibu, Santa Barbara, Pismo Beach, Morro Bay, Cambria, Santa Cruz… Autant de noms connus (encore une fois grâce aux films et séries) que de spots de surf. Prendre la moto au petit matin et partir rouler le long de la PCH, soleil dans le dos et vent dans les cheveux… On vous assure que c’est un petit régal dont on profite régulièrement. Les plus aventureux pourront aussi embarquer leur board, l’accrocher à la moto, et s’arrêter surfer les plus belles plages.

surfer à Palos Verdes Cove

Vivre à Los Angeles, en Californie, permet de voir une grande diversité de paysages ; de vivre au cœur de la ville tout en ayant la possibilité de partir se perdre et s’isoler en pleine nature.

Mieux que L.A., l’ensemble de la Californie : du Nord au Sud (jusqu’au Mexique)

Et jusque là, nous n’avons parlé que des « alentours » de LA. Soit jusque 400 à 500 km… on le répète : une bouchée de pain pour ici. La Californie a une superficie de 423 970 km². La France ? 643 801 km². Cette image assez parlante nous permet de comprendre pourquoi les paysages sont aussi divers ici, en Californie. La différence entre Nord et Sud de la France se ressent aussi ici entre SoCal (South Californie) et la région de San Francisco ou North Bay. Il n’y a pas le même climat, pas les mêmes activités, pas le même rythme de vie.

Et c’est pareil de Los Angeles à San Diego, ou même jusque la frontière du Mexique. Plus on descend vers le Sud, et plus le rythme de vie gagne en chill et en détente. La zone sud de Los Angeles jusqu’à la Basse Californie du Nord offre encore de belles zones où rider. Et de belles plages où chiller.

N’hésitez pas à nous poser toutes vos questions sur la vie à LA (ou comment vivre à Los Angeles). Sur nos parcours en moto autour de la ville, ou dans la nature, voire sur le permis moto aux Etats-Unis, et la conduite ici. Nous vous répondrons avec grand plaisir.

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