Comment monter sur une moto en tant que passager ?

Monter sur une moto en tant que passager paraît simple… Mais c’est hyper important pour assurer confort et sécurité dans vos aventures en duo à moto. Que vous soyez passager, novice ou expérimenté, ou pilote souhaitant accompagner au mieux votre coéquipier, savoir comment vous y prendre vous évitera déséquilibres et autres petites frayeurs. Ici, on vous partage nos techniques pour que chaque montée devienne un jeu d’enfant. Prêt à grimper avec style ?

Pourquoi bien monter sur une moto en tant que passager

Monter sur une moto, ce n’est pas juste « grimper ». Disons que c’est une manoeuvre qui mérite davantage d’attention… Des gestes brusques, une appréhension, une hésitation, et la moto peut être déséquilibrée jusqu’à, dans certains cas, entraîner une chute. Savoir comment monter correctement sur une moto, en tant que passager, garantit des déplacements fluides, particulièrement lorsque la moto est chargée pour un long voyage comme nous l’avons fait. Cette maîtrise est aussi essentielle pour renforcer la confiance entre le pilote et son passager, évitant ainsi stress ou maladresse. Disons aussi que la confiance, et la communication, entre le pilote et son passager sont essentiels à tout bon voyage. Enfin, dans des contextes spécifiques comme le trail en duo ou les plus longs voyages à moto, une montée bien pensée contribue à préserver l’équilibre et le confort du duo.

Deux techniques pour monter sur une moto en tant que passager

Méthode traditionnelle : après le pilote

La méthode classique, celle que l’on utilise Max et moi, consiste à ce que le pilote monte en premier. Il relève alors sa bécane pour assurer sa stabilité ; le faire avant la montée du passager permet de simplifier la manoeuvre (du moins, la rendre plus légère). Une fois la moto bien stable, le pilote peut donner le signal à son passager pour qu’il monte. Un Ok suffit dans notre cas.

Pour plus de sécurité, le pilote garde la béquille dépliée et le frein avant verrouillé, avec le guidon droit. Le passager quant à lui prend appui sur le dos du pilote et sur le repose-pied (idéalement, pied gauche sur repose-pied gauche). Si vous disposez d’un top-case, il peut servir aussi pour prendre appui. Ensuite (et c’est là que l’on vous demandera le plus d’effort) : il faudra faire passer sa jambe par-dessus la selle pour rejoindre l’autre repose-pied (pied droit sur repose-pied droit) et s’installer… en douceur !

Petit conseil : pendant toute l’opération, le pilote reste gainé et veille à maintenir la moto droite. Pour les passagers un peu plus expérimentés, il est aussi possible d’envoyer légèrement son buste vers le côté opposé à celui où l’on monte, ce qui aide à équilibrer l’effort.

Amis pilotes, avant de partir, n’oubliez pas de vérifier que votre passager soit prêt et bien installé ! Encore une fois, dans notre cas, un Ok suffit.

Méthode alternative : avant le pilote

Dans certains cas, ou lorsque la selle arrière est trop encombrée, il est aussi possible pour le passager de monter en premier. Ici, la moto reste sur sa béquille pendant que le pilote verrouille le guidon en butée. Le passager se place sur le poste de pilotage puis se hisse à l’arrière en poussant sur ses jambes, avec éventuellement un appui sur les poignées. Une fois installé, il laisse le pilote prendre la relève.

Le pilote utilise la méthode qu’il préfère pour monter. Pour relever la moto, il peut appuyer avec son genou sur le réservoir… Ici, ce qui va faire la différence, c’est un léger mouvement de buste du passager vers la droite pour faciliter le relèvement de la moto. Tout est une question de timing : au plus le passager se décale au bon moment, plus il va alléger la tâche du pilote pour redresser la moto.

Chez nous, on privilégie généralement la méthode classique, même avec une moto chargée, car je suis plutôt petite et souple. A vous de voir celle qui vous convient le mieux !

Les erreurs courantes à éviter pour un montage sécurisé

Certaines erreurs peuvent déséquilibrer le pilote, la moto, rendre la tâche plus complexe… A éviter donc. D’abord, en tant que passager à moto, on évite de monter brusquement. Cela peut en effet déséquilibrer le pilote, et la moto. N’hésitez pas à annoncer votre montée, demander l’accord de votre pilote pour grimper, puis montez en douceur, en contrôlant un peu l’assise. Une communication claire entre le pilote et le passager est essentielle avant de commencer ; un simple signal suffit pour éviter tout malentendu. Enfin, veillez à ne pas appuyer trop fort sur un seul côté, surtout si la moto est sur la béquille latérale, cela pourrait la faire basculer. Restez doux et coordonné pour que tout se passe au mieux.

Adapter la méthode au type de moto et de trajet

Le type de moto et le trajet prévu influencent la façon dont le passager monte sur la moto. Sur une moto légère, comme un roadster ou un petit trail, la montée est généralement plus simple. La moto est généralement plus basse et plus légère, donc plus facile à équilibrer. En revanche, sur une moto plus lourde et haute comme notre Super Ténéré et autre gros trail, la manoeuvre demande un peu plus d’attention.

Le terrain et les circonstances ont aussi un impact… Je pense ici au terrain off-road où la stabilité de la moto est déjà mise à l’épreuve, et où chaque mouvement compte. Il est d’autant plus important de bien maîtriser la montée pour éviter de déséquilibrer la moto sur des terrains meubles. De même, pour un long trajet avec des bagages, la charge supplémentaire peut rendre la moto plus difficile à manoeuvrer, et le passager devra être d’autant plus vigilant lors de la montée pour ne pas ajouter de déséquilibre.

Enfin, le type de moto et notamment la hauteur de la selle ont aussi un impact. Le passager devra peut-être en effet ajuster sa méthode, en particulier s’il s’agit d’une moto à selle haute où il sera plus difficile d’atteindre les repose-pieds sans un peu d’élan…

La communication, l’élément essentiel pour un ride en toute sécurité (et autres astuces)

La communication est pour nous l’un des aspects les plus importants pour rouler en toute sécurité, surtout en duo à moto. Il est essentiel de bien se comprendre avant même de démarrer sa bécane ! Le pilote doit communiquer clairement ses attentes, notamment en donnant des instructions précises sur la montée, la conduite ou les arrêts. Cela permet d’éviter les malentendus qui peuvent perturber l’équilibre ou la sécurité. Par exemple, des signaux visuels ou verbaux simples peuvent faire toute la différence pour s’assurer que tout le monde est prêt avant de partir.

Mais la communication ne se limite pas au moment précédent le trajet. En cours de route, il est important de se donner des instructions régulières pour adapter conduite et comportement du passager. Cela inclut la gestion des virages, des freinages, et la position du passager. Lorsque les trajets s’allongent, la fatigue peut aussi jouer un rôle, et la communication devient encore plus essentielle. Pour plus de conseils sur le duo à moto, on a écrit un article sur le comportement à adopter à l’arrière d’une moto que l’on vous invite à lire.

Dernière chose : la communication ne se limite pas non plus aux instructions données avant et pendant le trajet. La communication inclut aussi une écoute attentive des besoins du passager. Il peut en effet avoir des retours importants sur son confort, sa position ou d’autres ajustements à réaliser. En étant attentif aux besoins de l’autre, on renforce la collaboration et la dynamique du duo. Et ceci contribue à une conduite plus fluide et sécurisée ✌️

Pour découvrir comment monter sur sa moto, que l’on soit pilote ou passager, on vous a également préparé une vidéo. Rendez-vous sur notre chaîne YouTube pour plus de techniques de pilotage.